Optimiser l'utilisation de l'eau pour l'irrigation

Optimiser l'utilisation de l'eau pour l'irrigation

Description

Dans de nombreuses régions, l'irrigation est une force motrice essentielle pour gérer la consommation en eau.  Elle a aussi un impact considérable sur l'environnement et la biodiversité. En puisant dans les eaux souterraines, les rivières, les lacs ou les écoulements de surface, les systèmes d’irrigation redistribuent ces eaux, ce qui a de nombreux effets sur la biodiversité, notamment dans les régions méditerranéennes.

La construction de barrages et canaux réduit le débit des cours d'eau en aval et modifie l'hydrologie de systèmes fluviaux entiers. Ces constructions ont des répercussions sur toute la vie des bassins versants. En agriculture, la surexploitation de l'eau peut modifier les habitats aquatiques et la faune limnique, aussi bien de communautés riches en biodiversité que de systèmes pauvres comptant peu d'espèces. Notez qu'environ la moitié des espèces d'amphibiens sont menacées en Europe.

Dans les zones irriguées, les nappes phréatiques peuvent être modifiées à mesure que la recharge en eau souterraine augmente, mais aussi réduite lorsque l'eau est prélevée. Cette modification de l’hydrologie entraine le dessèchement, le changement de caractère voire la dispararition complètement de zones d’importance écologique, comme les zones humides ou les forêts inondées. Ces zones humides sont des habitats essentiels dans les paysages arides et semi-arides. Elles fournissant de l'eau potable à de nombreuses espèces, jouent un rôle important, par exemple, pour la migration des oiseaux, et ont de nombreuses autres fonctions écologiques. En zones semi-arides, les terres céréalières pluviales sont des habitats pour une communauté diversifiée de faune et de flore, notamment pour certains oiseaux de steppe menacés d'extinction et certaines espèces de plantes rares à très haute valeur environnementale. Dans ces zones, l'irrigation peut poser un autre problème pour la biodiversité: les cultures irriguées deviennent souvent plus denses et hautes, ce qui a des conséquences néfastes pour de nombreuses espèces, par exemple en termes de sites de reproduction, de déplacements à l'intérieur des cultures, de terrains nus pour la recherche de nourriture, etc.